made in morocco.

NOM, PRÉNOMS : Razzor, Beau. ÂGE ET DATE DE NAISS. : Quarante sept ans, vingt six avril. NATIONALITÉ ET LIEU DE NAISS. : Marocain, né à Casablanca. ORIGINE, LANGUES PARLÉES : Mère française, père indéterminé, je parle arabe, anglais, français, et espagnol. DANS LES HAMPTONS DEPUIS : Cinq ans environs, enfin je pense. NIVEAU D'ÉTUDES : Bac-12. BOULOT OU TYPE D'ÉTUDES : J'ai ouvert un hôtel y a 20 ans, puis un deuxième, puis.. bref vous aurez compris. REVENU MONÉTAIRE : J'ai franchement pas à me plaindre. ($$$$$$$$). ORIENTATION SEXUELLE : 100% hétéro, désolé les gars. STATUT MATRIMONIAL : D'abord marié, après divorcé, puis marié, puis divorcé... là je prends des vacances. NB D'ENFANTS : Une fille. TRAITS DE CARACTÈRE : Je suis déterminé, je suis un battant et surtout je suis pro dans l'art de l'organisation, ma vie toute entière est réglée. Je suis aussi très con, j'ai un sale caractère, je suis lunatique, et je suis capable d'écraser n'importe qui pour peu que cette personne me déplaise d'une façon ou d'une autre. Mais sinon je suis marrant, t'inquiète petit ! GROUPE : SOUTHAMPTON.

Je pense que d'extérieur j'ai l'air d'un connard parfois... Par exemple. Y a ce p***** de chat à la c** qui appartient vraisemblablement à la vieille harpie d'en face qui se balade sur MA pelouse tous les matins ! J'ai pris l'habitude de ramasser deux trois graviers dans l'allée en rentrant le soir, et le matin au réveil je le caillasse jusqu'à ce qu'il se barre. La oui, je reconnais que ça peut sembler un peu « connard », mais dans le fond je suis comme tout le monde. Je ne bois jamais la dernière gorgée de café au fond de la tasse parce qu'on sait tous que c'est dégueulasse. Je commence toujours par manger la croûte de mon pain de mie avant le reste, et comme tout le monde je laisse traîner une douzaine de bouteilles de gel douche vides dans ma douche... Non ? Vous faites pas ça, vous ?! Je suis peut être juste bizarre alors.

« Tu sais de toute évidence t'étais pas du tout fait pour être marié, vu l'échec cuisant que tu as fait de notre mariage, mais la moindre des choses serait de faire un peu plus pour elle, et par là je n'entends pas financièrement ! Elle a besoin de son père. » Je me souvenais bien pourquoi j'avais décidé de divorcer, elle me gonflait. Mais sévèrement ! Toujours moralisatrice, toujours « je sais tout mieux que tout le monde ». Avec ses « t'es un mauvais père » et ses « ta fille s'ennuie de toi ».. « Tu m'emmerde Marjorie, au lieu de me faire la leçon, sors ma fille de l'internat de merde où tu l'as envoyé et ramène là ici. » Ma fille ne me voyait peut être pas aussi souvent que je le voudrais, pas par manque d'envie, plus par manque de patience, vis à vis de sa mère... Passer par cette femme afin de pouvoir voir ma fille était plus qu'agaçant, elle arrivait toujours à tout compliquer. « Excuse moi de vouloir que ma fille ai la meilleure éducation possible ! Ce n'est certainement pas avec ton attitude et tes extravagance qu'elle pourra en avoir autant en ta présence. » Je refermais la vitre de ma voiture, la laissant devant sa baraque offerte gracieusement par mes soins lors du divorce, seul moyen trouvé pour qu'elle ne m'emmerde pas encore plus. Je m'en foutais de l'argent, je m'en foutais aussi de savoir ce qu'elle faisait de sa vie aujourd'hui, mais je voulais le meilleur pour ma fille. Le meilleur n'était certainement pas avec cette femme. « Chérie, qu'est ce que tu dirais si papa t'envoyait son jet dans une heure ? » J'entendis le rire cristallin de ma petite, sa réaction ne se fit pas attendre. « Toi t'as vu maman ! » Je ris également, cette petite était tellement comme moi.. c'est sans doute la raison pour laquelle Marjorie fait la gueule en ce moment. « J'ai pas besoin du jet, on a un weekend « retour aux sources » où je ne sais quelle connerie de ce genre, ça va être marrant. » Je sentais dans sa voix qu'elle n'était pas super emballée mais je n'insiste jamais avec elle, elle sait ce qu'elle veut et ne fait pas de détour. « Ton langage princesse, et si tu change d'avis appelle Josh. » Je raccrochais après lui avoir promis de ne pas planter d'aiguilles dans une poupée vaudou à l'effigie de sa mère. J'adore cette gosse.

« Papa ! » Un silence, la maison semblait plutôt vide de l'extérieur, à part une lumière qui semblait provenir du première étage. « PAPAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!! » J'ouvrai la porte vitrée à l'étage d'un coup sec. « C'est quoi ce putain de bord... » Je m'arrêtai en voyant la personne qui se trouvait en bas, petite, blonde, des yeux incroyables, une adolescente bien dans sa peau et un peu désinvolte. « Mais qu'est ce que tu fous là ? Pourquoi tu ne m'as pas appelé avant de... Bref, attends deux minutes je descends. » L'air renfrogné sur mon visage, voilà qui promettait pour la suite des événements. « Entre gamine. Ta mère t'a laissé venir ici à cette heure ci, toute seule?! » Je sentais le coup fourré, ça se voyait à des kilomètres. « Non, elle ne sait pas que je suis là, je lui ai dis que j'allais dormir chez Violaine... elle a même pas remarqué que je ne parlais plus à Violaine depuis six mois... » Ma foutue gamine levait déjà les yeux au ciel, une mine bougon suivant ses paroles. « Quoi ?! C'est bon c'est pas vraiment une fugue... » Je laissais échapper un soupire, allant en direction de la cuisine, je prenais deux verres dans lesquels je versais du jus de fruits exotiques. « Tiens, et explique moi tout, et j'ai dis tout ! » Je lui donnais un verre, posant le mien sur le plan de travail d'un blanc éclatant qui ne servait pour ainsi dire jamais. « Bon écoute, ça va pas te plaire. J'ai rencontré un garçon y a quelques semaines, il est génial, vraiment sympa, il est plutôt canon... fais pas cette tête j'ai dix sept ans papa ! Bref, maman l'aime pas, elle dit qu'il a l'air d'un clochard.. mais ça c'est juste parce qu'elle est qu'une vieille réac' ! Avant de te connaître elle aussi c'était une clocharde ! Je te jure quelle hypocrite. » J'aurais pu ouvrir la bouche pour défendre Marjorie... mais non, la petite a raison, quand j'ai rencontré Marjorie elle était prof dans un lycée pourri et elle avait pas une tune... alors je voyais mal en quoi elle pouvait juger ce gamin. « Papa... je peux rester quelques jours ? Le temps qu'elle se calme ? On s'est pris la tête, elle croit que je sors en cachette, elle est même allé jusqu'à me suivre en ville... elle devient dingue ! » Je reconnaissais bien Marjorie là dedans. Il fallait qu'elle contrôle tout, jusqu'à de qui sa fille allait tomber amoureuse... Pathétique. « Reste, aussi longtemps que tu veux, mais appelle là, et dis lui que tu es ici, il est hors de question qu'elle me fasse chier parce qu'elle n'était pas au courant. » Le sourire de ma fille suffit à me tranquilliser.

« Très bien, fais comme tu veux. » Quelle emmerdeuse celle là aussi, bien la fille de son père ! « Arrête deux minutes le mélodrame, t'as cru un instant que je partais sans toi ? » Le visage de ma gamine s'illumina. « Tu veux que je parte avec toi ? Vraiment ? » Cela faisait déjà trois ans qu'elle vivait avec moi, à temps plein. Marjorie en avait profité pour se remarier... pauvre gars. « Évidement gamine. Qu'est ce que je ferais là bas sans toi ? » Elle me sauta au cou, commençant à parler très vite de toutes les choses qu'elle devait emmener avec elle, ce qu'elle allait racheter sur place, la couleur de sa chambre, etc. Je prenais le téléphone, conscient que la seconde conversation de la journée serait beaucoup plus tendue. « Quoi ? » Magnifique. « Bonjour à toi aussi rayon de soleil ! » Je me retenais de soupirer, aucune envie d'y passer une heure. « Je ne t'appelle pas pour causer, juste pour te prévenir que je pars vivre dans les Hamptons avec la petite. » Un silence suivi mes mots, comme si elle réfléchissait à la pire saloperie qu'elle pouvait m'envoyer. « Je pars trois semaines à St Barth avec Emmanuel, je te rappelle à mon retour. » Elle raccroche. La pour le coup je suis sur le cul...