(m) JE L'AIME, TOUT LE TEMPS, A EN CREVER. - TENTE

Je lève les yeux et je rencontre son regard étincelant : "Benjamin ?" Il me fixe quelques instants, la mâchoire serrée, je me demande bien ce qu'il peut foutre chez moi, il ne m'a pas adresser la parole pour autre chose que des insultes depuis des années. Le ciel est assombri par le crépuscule, ses yeux me scrutent intensément, mais il ne dit rien. "C'est April ? Il lui est arrivé quelque chose ?" fis je en me raclant la gorge. "Oh mon di..." Je m’arrête en pleine phrase, le souffle coupé. Sa main appuie doucement sur le bas de mon dos avant de descendre, s’immobilisant sur mes fesses. En dix huit ans, il ne m’a jamais même effleurée – pas volontairement, en tout cas -. Et sans que je n'ai le temps de répliquer, il vient m'embrasser avec la fougue d'un cheval sauvage. Chaque muscle de mon corps se tend, mon cerveau me crie de repousser ses assauts mais mon corps ne semble pas être d'accord. Une longue minute passe alors que je prolonge ce baiser. Il finit par reculer. "Si tu parles de ça à qui que ce soit, te coupes les couilles !" finit-il par dire, le regard plein d’excitation et d’anxiété à la fois, plus froid que jamais avant de s’éclipser aussi vite qu'il était arrivé. Je le regarde s'éloigner, posant une main sur mes lèvres. J'arrive jusqu'à ma chambre après avoir fermé la porte et je m'effondre sur mon lit. Putain mais c'était quoi ce bordel ? Dire que ce n'était pas agréable serait mentir, mais le truc, c'est que je ne peux pas le laisser agir de la sorte: me traiter comme de la merde et ensuite se pointer chez moi et... Quoi que, je suis trop accroc je crois, si c'était à refaire, je le laisserais recommencer.