bad moon rising (ace)

Frances était assise au milieu de sa chambre, entourée par plusieurs boîtes en cartons contenant divers objets. Bien qu'Adrian lui ait promis qu'ils s'y mettraient tous les deux, la jeune femme profita de cette journée pour continuer à déballer leurs affaires. Ça pourrait faire plaisir à Adrian quand il rentrera ce soir et, après leur dernière dispute, Frances pouvait bien faire ça. Quand elle y repensait, elle ne comprenait pas ce qui lui était arrivé. Elle qui, d'ordinaire, était si douce et calme (bien qui lui arrivait parfois de s'emporter). Mais jamais elle n'en était arrivé à un tel point. Et puis la solution se présenta à elle d'un naturel évident : tout était la faute de ses parents. La pression, les tensions, toutes les raisons pour lesquelles elle avait déraillé ce soir-là venaient de ses parents. Et plus elle y pensait, plus Frances se disait qu'il fallait qu'elle mette fin une bonne fois pour toute à ce problème, ne laissant que deux options à ses parents : soit ils acceptaient Adrian comme l'un des leurs, soit elle claquait la porte.
La sonnette d'entrée retentit dans toute la maison, tirant Frances de ses pensées. Relevant la tête, elle chercha qui cela pouvait bien être, n'attendant personne. Elle se leva alors et tenta tant bien que mal de traverser la pièce. Mais c'était sans compter sur les vicieuses boîtes en cartons qui se jetèrent précipitamment sous ses pieds, la faisant lamentablement tombée. « Crotte ! » s'écria-t-elle une fois par terre, toujours aussi classe, elle qui n'avait pas l'habitude de jurer. Elle se tourna vers la boîte fautive, l'accusant du combo doigt accusateur et regard noir. « Non mais zut ! Ça va pas la tête ? T'aurais pu me faire mal ! Espèce de... Espèce d'ananas pourri ! » C'était habituel pour Frances, de parler à des objets, il ne fallait pas s'en étonner. Et, passant énormément de temps avec sa petite filleule, Frances avait fini par utiliser les mêmes injures que la gamine. Elle se frotta les genoux et se leva de nouveau, tout en lançant un dernier regard noir vers son ennemie. « Crotte à la banane. » lança-t-elle méchamment en sortant de sa chambre. Elle traversa la maison récemment achetée et arriva dans l'entrée, où elle ouvrit la porte pour découvrir Ace, ce copain musicien qui lui prêtait souvent des vinyles. Oh, soudain cela frappa la jeune thai : voilà trois mois qu'elle lui avait emprunté son vinyle collector de Chantal Goya, cette chanteuse française qu'il tenait tant à lui faire découvrir. Vinyle perdu dans la mer de cartons vicieux. « Ace, que fais-tu là ? » lui demanda-t-elle innocemment en ouvrant la porte.

Evidemment qui à part Frances pouvait lui piqué ses vinyles. Il n'y avait qu'elle qui connaissait sa passion pour cet objet, ces choses précieuses qu'il cachait au monde. Il pris le volant de son quatre-quatre et se dirigea vers l'habitation de la jeune femme. C'était quoi encore le vinyle qu'il devait aller chercher? Ah oui, celui de Chantal Goya! C'était un cadeau de sa grand-mère. Quand il était gamin et qu'il allait chez elle et bien il n'y avait que ça comme musique, alors il devait s'en contenter. Elle le lui a offert à son dix-huitième anniversaire et il a une place très cher dans son cœur puisque c'est le seul et unique cadeau qu'elle lui a vraiment fait. Il arriva sur les lieux et sonna à la porte. Elle venue lui ouvrir la porte. - Bonjour la voleuse! - Disait-il pour rigoler un peu et surtout pour voir sa réaction. - J'aimerais beaucoup récupéré le vinyle que je t'ai prêté l'autre jour. Tu sais celui de l'artiste française là. Tu te souviens?   - S'exclama-t-il en prenant ses aises dans son appartement.  - Tu es en plein d'emménagement à ce que je vois. Je parie sur la tête de ton fiancé que tu ne sais plus où ce que tu l'as mis. J'ai pas raison? - Un petit sourire sournois se dessina sur son visage. Un truc que Ace adorait, c'était bien d'ennuyer sa vieille amie Frances.  

« Bonjour la voleuse! » lui répondit alors Ace alors que Frances lui ouvrait la porte. « J'aimerais beaucoup récupéré le vinyle que je t'ai prêté l'autre jour. Tu sais celui de l'artiste française là. Tu te souviens ? » Mince, il n'avait pas oublié. Frances fronça les sourcils, fixant son ami d'un air perdu. « Non, absolument pas... » lui répondit-elle alors qu'il entrait sans se gêner chez elle. Elle ferma la porte derrière elle et le suivit à travers les cartons, continuant de feindre la comédie. « Tu es en plein d'emménagement à ce que je vois. Je parie sur la tête de ton fiancé que tu ne sais plus où ce que tu l'as mis. J'ai pas raison ? » souligna-t-il, arrachant un sourire à Frances. Ace n'était pas si con que ça, finalement. « Ecoute, Ace chéri, je ne sais pas de quoi tu parles. Tu es sûre que c'est à moi que tu l'as prêté ? » Faire celle qui ne comprenait pas plutôt que de passer son après-midi à fouiller les cartons à la recherche d'un vinyle d'une chanteuse douteuse, probablement sous crack lors de l'enregistrement de ses chansons. Ace avait vraiment des drôles de goût et la jeune femme se demandait encore ce qui lui avait pris de vouloir à tout prix lui faire découvrir cette Chantal. « Et comme tu peux le voir, je suis assez occupée en ce moment. Alors pourquoi tu ne repasserais pas plus tard ? » Un grand sourire sur ses lèvres, elle attrape son ami par les épaules et le dirige vers l'entrée. Mais Ace n'est pas près d'abandonner, malheureusement, et se libère de son emprise.

Il en était certain, elle l'avait paumé dans ses cartons et elle jouait la comédie pour qu'il décampe de chez elle. - Ace chéri? Vraiment? - Disait-il un air ahuri. - Tu me prends vraiment pour un abruti. Je te rappelle ma jolie qu'il n'y a qu'à toi que j'ai montré ma collection de vinyles. Donc, tu peux oublier le "tu es sûre que c'est à moi que tu l'as prêté ?"   - S'exclama-t-il en la singeant. Il sentit une pression sur ses épaules, elle l'avait ramené au point de départ, la porte d'entrée.  - Je n'ai pas envie de passer plus tard, je le veux maintenant. C'est un cadeau de ma grand-mère. Je sais, c'est étrange venant de ma part d'écouter ce genre de musique, je me soigne d'ailleurs, mais.. C'est pas le sujet, si tu veux je t'aide à superviser le rangement? Je m'assis dans ton canapé et je te regarde chercher.  - Disait-il en allant s'asseoir et en haussant les épaules. Son sourire de séducteur se dessina sur son visage. Au fond, il savait que ce n'était pas tellement pour le vinyle qu'il venait puisque quand il allait le récupéré, il allait retourner dans une caisse au fond de sa chambre. Il voulait tout simplement la revoir et l'ennuyer un peu parce qu'il savait que quand Adrian habitera vraiment avec elle et qu'ils se seront dit oui, il ne pourrait plus vraiment la voir comme avant.  - Frances, s'il te plait? Plus vite, tu le retrouves, plus vite, je m'en vais.   - S'exclama-t-il en sortant son paquet de cigarettes et en se mettait à l'aise.

Lorsque Frances se trouvait en compagnie d'Ace, elle replongeait en enfance. Peut-être était-ce dû à leur différence d'âge, ou alors était-ce à cause du comportement enfantin de son ami. Toujours était-il que Frances adoptait le même comportement que lui. « Ace chéri ? Vraiment ? » L'air ahuri du garçon arracha un sourire malicieux à la jeune femme. « Tu n'aimes pas ? Ce n'est pourtant pas ce que tu disais lorsque tu me draguais... » lui rappela-t-elle alors. « Tu me prends vraiment pour un abruti. Je te rappelle ma jolie qu'il n'y a qu'à toi que j'ai montré ma collection de vinyles. Donc, tu peux oublier le "tu es sûre que c'est à moi que tu l'as prêté ?" » Frances se mordit la lèvre, mise devant le fait qu'Ace savait parfaitement qu'elle était en possession de son vinyle chéri. Elle tenta alors une autre méthode : le mettre directement à la porte. Malheureusement pour elle, il se dégagea bien vite. « Je n'ai pas envie de passer plus tard, je le veux maintenant. C'est un cadeau de ma grand-mère. Je sais, c'est étrange venant de ma part d'écouter ce genre de musique, je me soigne d'ailleurs, mais.. C'est pas le sujet, si tu veux je t'aide à superviser le rangement? Je m'assis dans ton canapé et je te regarde chercher. » Frances soupira. Elle commençait à se sentir coupable d'avoir perdu (ou du moins de ne pas savoir dans quelle boîte elle l'avait rangé) le cadeau de la grand-mère d'Ace. Et sans qu'elle n'est pu dire quoi que ce soit, il rebroussa chemin et s'affala sur son canapé. Elle le suivit et, à son tour, s'assit le sofa. « Mais tu as vu toutes les boîtes qu'il y a ? Je vais mettre des jours entiers à tout déballer ! » plaida-t-elle d'une petite voix, semblable à un enfant tentant d'amadouer l'un de ses parents. « Et puis, tu ne peux vraiment pas attendre quelques sema... jours de plus ? C'est pas comme si tu l'écoutais tous les jours, n'est-ce pas ? » Elle s'installa plus profondément dans le canapé, le regard fixé sur son ami. « A quoi il te sert d'ailleurs ? Tu le mets en musique d'ambiance lors de tes nuits chaudes ? » Elle était des plus sérieuses, ou du moins elle le paraissait. Aucun sourire ne trahit son envie de rire, aucune étincelle ne vint illuminer ses yeux. « Et par nuits chaudes, je veux dire sexe. » ajouta-t-elle plus bas, secrète. « Tu sais, lorsque tu as des sensations bizarres en bas lorsque tu croises des filles. Et que vous finissez sous les draps à vous... » Elle ne put continuer sa description, arrêtée à temps par Ace. « Frances, s'il te plait? Plus vite, tu le retrouves, plus vite, je m'en vais. » Ace sortit tranquillement son paquet de cigarettes, prêt à s'en griller une au milieu du salon de la jeune trentenaire. « Ah, non ! Il est hors de question que tu fumes à l'intérieur ! » s'exclama-t-elle en lui piquant le paquet des mains.

- C'est de l'histoire ancienne ça, je vois que tu n'as pas tourné la page... - Disait-il, un petit sourire au coin des lèvres. Le jeune homme soupira en la regardant se plaindre de toutes ces boites. - Tu as fini te plaindre, tu n'as plus cinq ans à ce que je sache. - Il ria tout d'un coup en entendant ses allusions au sexe.  - J'ai compris tes sous-entendus ma grande. - Susurra-t-il en se rapprochant de son visage.  - Ouais, voilà, tu m'as percé à jour! Tu es beaucoup plus perspicace que je ne le pensais. - Mentait-il pour rentrer dans son petit jeu. Un petit "mais euh!" sortit de sa bouche lorsqu'elle lui attrapa son précieux paquet de cigarettes. - Je t'en supplie à genoux Fran. Ça fait deux heures que j'en ai pas grillé une, je suis en manque! - S'écria-t-il en s'agenouillant au pied de la jeune femme. Il essaya de rattraper le paquet en le lui arrachant des mains. Bingo! - Je suis plus fort! Tu le veux ce paquet Frances? Viens le chercher sauf si tu t'avoues vaincu par le roi des rois, c'est-à-dire moi. Je sais que tu rêves de le jeter par la fenêtre. - Disait-il en la narguant. Il attrapa une clope et son briquet. - C'est vrai, tu as trente-deux ans, tu te fais vieille dis donc! Ça t'amuse plus de courir après les gens... - Disait-il sur un ton amusé et en lui adressant un clin d’œil. Il commença à la brûler sous les yeux de son amie.

Se rappeler leur rencontre fit sourire Frances. Ou alors était-ce la réponse d'Ace qui suivit. « C'est de l'histoire ancienne ça, je vois que tu n'as pas tourné la page... » Frances secoua la tête, amusée. « En attendant, ce n'est pas toi qui est sur le point de te marier ! » fanfaronna-t-elle en lui plaçant sa bague de fiançailles sous le nez. Et puis Frances enchaîna sur le fameux disque, et tenta de deviner l'utilisation que pouvait bien en faire Ace. « Ouais, voilà, tu m'as percé à jour! Tu es beaucoup plus perspicace que je ne le pensais. » Frances avait bien senti l'ironie qui se cachait derrière cette réponse, et se mit à en rire. « Que crois-tu, il y en as là-dedans ! » répondit-elle en se tapant la tempe. Et puis, sans gêne, il sortit son paquet de cigarettes de sa poche que Frances lui piqua immédiatement, lui interdisant de fumer à l'intérieur. « Je t'en supplie à genoux Fran. Ça fait deux heures que j'en ai pas grillé une, je suis en manque ! » se jeta-t-il à ses pieds. Frances leva le bras encore plus haut, plaçant le paquet hors de la portée du gamin. « Supplie encore un peu plus, je ne te vois pas si désespéré que ça ! » répondit-elle d'un ton sérieux. Malheureusement pour elle, Ace réussit à récupérer son bien. « Je suis plus fort! Tu le veux ce paquet Frances? Viens le chercher sauf si tu t'avoues vaincu par le roi des rois, c'est-à-dire moi. Je sais que tu rêves de le jeter par la fenêtre. » Elle s'écria alors et escalada le canapé afin de se lancer à sa poursuite. « Barclay, ne fume pas à l'intérieur ! » Mais Ace n'en avait rien à faire, comme pouvait le montrait la clope qui pendait déjà à ses lèvres. « C'est vrai, tu as trente-deux ans, tu te fais vieille dis donc! Ça t'amuse plus de courir après les gens... » la nargua-t-il en allumant sa cigarette, que Frances finit par attraper avant de partir en courant dans le jardin derrière la maison. « Je t'ai dit qu'on ne fumait pas l'intérieur ! Si t'es si en manque que ça, tu viens dehors. » lui déclara-t-elle depuis l'extérieur, la cigarette à la main. Cigarette qu'elle plaça bien vite entre ses lèvres, avant d'en tirer une latte. Frances ne fumait jamais, mais comme beaucoup de jeunes, elle avait essayé à l'époque du lycée. Mais ce poison ne se combinait pas vraiment avec son mode de vie sportif de l'époque. Aujourd'hui, c'était différent. Sa carrière était compromise, bientôt anéantie. Alors fumer une cigarette ne pouvait pas être si néfaste que cela.

Touché! C'est vrai ce n'était point lui qui allait se marier. Il se contenta de lever les yeux au ciel. - Ben excuse moi, tu as une petite tête, je croyais que le cerveau allait avec.. - Disait-il pour enfoncer le clou. Il était à genoux, la suppliant de lui rendre son paquet. - Je le suis surtout quand je n'ai pas mes cigarettes.   - S'écria-t-il alors qu'il était encore par terre. Après quelques secondes, il rattrapa son paquet et en alluma une, mais la demoiselle en décida autrement et se dirigea avec le mégot dans le jardin. Il la fixa pendant un moment, elle venait de tirer un latte sous ses yeux. Elle était pas mal, ça la rendait encore plus attrayante qu'elle ne l'était.  - On t'a déjà dit que tu es sexy avec une cigarette à la bouche?   - S'exclama-t-il en allant la rejoindre dehors et en lui adressant son petit sourire de tombeur.  - Rends la moi! Je te promets, je fume en dehors de ta baraque.    - Il tendit sa main pour la récupérer. - Bon! Tu me le trouves ce vinyle, s'il te plait?  - Demanda-t-il en tirant deux trois coups sur le mégot.