have you met me ? (Nat')

NOM, PRÉNOMS : Daniels, tout à fait, comme Jack Daniel. Non pas le whisky, le promoteur immobilier. Mon prénom est Nathaniël, particulier n'est ce pas ? Ceci dit, absolument personne ne m’appelle comme ça en dehors de mon père. On me surnomme Nat' ou Natou. ÂGE ET DATE DE NAISS. : j'ai dix huit ans et je suis né un sept mars. NATIONALITÉ ET LIEU DE NAISS. : américain mais je crève d'envie de voyager à travers le monde et découvrir ce qu'il s'y passe. ORIGINE, LANGUES PARLÉES : mon père est américain, ma mère espagnole, je parle donc deux langues : anglais et espagnol. Je parle aussi le langage des signes couramment puisque ma meilleure amie est sourde et muette. DANS LES HAMPTONS DEPUIS : j'y ai toujours vécu, j'ai bien voyagé avec mes parents dans tous les palaces les plus étoilés du monde mais j'ai bien envie de visiter le monde d'une autre façon: un simple sac à dos, ma bite et mon couteau. Un peu à la "into the wild". NIVEAU D'ÉTUDES : je suis en dernière année au lycée. BOULOT OU TYPE D'ÉTUDES : je suis lycéen, je n'ai jamais fait le moindre petit boulot pour gagner ma vie, mes parents subvenant parfaitement à mes besoins. REVENU MONÉTAIRE : extrêmement, merci à toi papa $$$$$$$. ORIENTATION SEXUELLE : pd, gay, tarlouze, tantouze, suceur de queue, prenez celui que vous voulez, j'en ai un million à vous proposez. C'est fou ce que les gens peuvent faire preuve d'imagination quand il s'agit de ces choses là. STATUT MATRIMONIAL : C'est incroyable de voir comment quelqu'un peut briser ton cœur et tu peux toujours l'aimer avec tous les petits morceaux, n'est ce pas ? Je suis amoureux, parfois je me dis que c'est réciproque, parfois non. NB D'ENFANTS : aucun (pour le moment, un jour qui sait). TRAITS DE CARACTÈRE : attentionné, hyperactif, souriant, aventurier, casse cou, parfois immature, fêtard, curieux, maladroit, gentil (trop peut être). GROUPE : SOUTHAMPTON.

Je vis à 100 à l'heure, je ne sais pas me poser, d'ailleurs, je ne dors que quatre à cinq heures par nuit. Vous voyez le lapin de Duracell, et bien c'est moi. + Sportif, j'ai besoin de me dépenser physiquement pour réussir à rejoindre les bras de Morphée. Je fais de tout: vélo, natation, escalade, football et j'en passe. + D'ailleurs, je supporte pas de rester enfermer chez moi, je ne regarde absolument pas la télé par exemple, (en dehors des matchs de sports). + Fidèle adorateur de la nature, je ne suis pas sure que les Hamptons soit la ville qui est faite pour moi. Je me vois bien aller vivre dans le bush australien ou encore en Afrique, pourquoi pas en tant que bénévole. + Je joue du piano, j'ai commencé très jeune et aujourd'hui, je suis bon, sans être à un niveau professionnel pour autant. + J'aime ma famille plus que tout au monde, sous leurs airs stricts et exigeants, mes parents m'ont toujours soutenu dans tout ce que j'ai fait. Quant à mon frère et ma soeur, je serais prêt à me foutre sous les roues d'une voiture pour les sauver. J'aimerais pouvoir faire plus pour Sam mais il est tellement occupé à se détruire qu'il ne voit même pas les murs qu'il met entre lui et moi. + Je mange beaucoup, à vrai dire, j'ai toujours faim, d'après ma mère, c'est l'adolescence. + Je fume, et oui, on a tous des vices n'est ce pas. Seulement des cigarettes ceci dit et en soirée, je ne suis pas un gros fumeur, plutôt de ceux que l'on appelle mondain.

J'ai six ans et me voilà devant le perron de la maison familiale, m'ennuyant à mourir. Alors quand je l'aperçois au loin, je ne peux m'empêcher d'aller vers elle. "tu fais quoi ?" Le dos tourné, elle ne fait rien du tout. Je finis par m'approcher d'elle et lui toucher l'épaule. La gamine en robe à fleurs se tourne vers moi, elle ne dit rien, elle se contente de m'offrir un sourire radieux. Je cligne des yeux plusieurs fois alors qu'elle me tend une de ses peluches. Elle fait un signe de tête vers le côté, me proposant, de cette façon de jouer avec elle. Je met ma main dans la sienne et je l'entraine alors avec moi, au fond du jardin, là, une cabane en hauteur se tient. Je commence à grimper et je vois alors qu'elle est inquiète, peu rassurée et pas franchement encline à grimper les marches qui nous séparent de l'habitation en bois. La peluche dans la main, je fais un transfert jusqu'à ma bouche pour lui tendre ma main. "Fais moi confiance." Je lui offre alors un doux sourire et elle finit par accéder à ma requête. Depuis ce jour, nous ne nous sommes jamais vraiment quittés, Bonnie and Clyde, Laurel et Hardy, Nat et April. D'ailleurs, si elle avait été un mec, je crois bien qu'elle serait l'homme de ma vie. Depuis ce jour, on a jamais vraiment cessé de se côtoyer, tous les soirs après l'école, on se rejoignait dans la cabane au fond du jardin et on partageait des moments. On avait notre façon bien à nous de communiquer, par des gestes, des regards, des sourires. A vrai dire, ce n'est que beaucoup plus tard que je me suis mit au langage des signes pour discuter avec elle.

Assis sur le perron, sa cigarette qui rigole à la main, je vois ma sœur bondir vers lui et lui arracher l'objet tendancieux des mains pour l'écraser au sol. "T'en as pas marre de te foutre en l'air !" agacé Samaël lance un regard furtif à Anaël. "Tu fais chier Ana. Je vais crever de toutes façons, autant en profiter !" Voyeur bien maladroit de cette scène, je n'ose pas parler. "tu n'es pas drôle !" fit elle, les bras croisés sur la poitrine. "J't'emmerde Ana, je fais ce que je veux avec MA vie." Elle secoue la tête, visiblement en colère alors que je perçois une larme couler le long de son visage avant de la voir prendre ses jambes à son cou et filer à l'étage après avoir claqué la porte d'entrée. Je vais m'asseoir à côté de mon frère, et sans prendre de ton moralisateur, je lui lance: "tu sais, elle fait ça parce qu'elle t'aime.""Personne ne lui a demandé de le faire." Je souris, sa colère est plus que légitime, je le serais sans doutes moi aussi si j'étais à l'article de la mort, incapable de savoir s'il me reste dix jours ou dix ans à vivre. "Tu peux pas contrôler les émotions des autres. Tu auras beau les repousser, te comporter comme le dernier des crétins, être distant et froid. Elle continuera de te faire la morale. Simplement parce que tu peux faire tous les efforts que tu veux... Elle ne te détestera jamais et ça ne lui fera pas moins mal quand tu partiras." Je baisse la tête et je finis par me lever à mon tour sans ajouter un mot. Je redoute le jour où il ne sera plus là, je redoute sincèrement le moment fatidique où je recevrais ce coup de fil qui m'annoncera la fin des haricots. En 1 an mes priorités, mes fréquentations, tout a changé, j'me suis attachée et détachée de plein de gens. Sauf que lui, j'aimerais qu'il fasse parti de ma vie à tout jamais et l'impuissance face à cette situation me ronge même si je n'en pipe pas mot. Il n'a pas besoin de gérer ma culpabilité en plus de tout le reste.

Je lève les yeux et je rencontre son regard étincelant : "Benjamin ?" Il me fixe quelques instants, la mâchoire serrée, je me demande bien ce qu'il peut foutre chez moi, il ne m'a pas adresser la parole pour autre chose que des insultes depuis des années. Le ciel est assombri par le crépuscule, ses yeux me scrutent intensément, mais il ne dit rien. "C'est April ? Il lui est arrivé quelque chose ?" fis je en me raclant la gorge. "Oh mon di..." Je m’arrête en pleine phrase, le souffle coupé. Sa main appuie doucement sur le bas de mon dos avant de descendre, s’immobilisant sur mes fesses. En dix huit ans, il ne m’a jamais même effleurée – pas volontairement, en tout cas -. Et sans que je n'ai le temps de répliquer, il vient m'embrasser avec la fougue d'un cheval sauvage. Chaque muscle de mon corps se tend, mon cerveau me crie de repousser ses assauts mais mon corps ne semble pas être d'accord. Une longue minute passe alors que je prolonge ce baiser. Il finit par reculer. "Si tu parles de ça à qui que ce soit, te coupes les couilles !" finit-il par dire, le regard plein d’excitation et d’anxiété à la fois, plus froid que jamais avant de s’éclipser aussi vite qu'il était arrivé. Je le regarde s'éloigner, posant une main sur mes lèvres. J'arrive jusqu'à ma chambre après avoir fermé la porte et je m'effondre sur mon lit. Putain mais c'était quoi ce bordel ? Dire que ce n'était pas agréable serait mentir, mais le truc, c'est que je ne peux pas le laisser agir de la sorte: me traiter comme de la merde et ensuite se pointer chez moi et... Quoi que, je suis trop accroc je crois, si c'était à refaire, je le laisserais recommencer.