we don't care what them people say (rory)

NOM, PRÉNOMS :gregory est son prénom complet mais comme joseph, son aîné, il a décrété qu'on l'appellerait par son surnom, rory. wallace est un nom qui ne laisse personne ignorant dans les hamptons. ÂGE ET DATE DE NAISS. : dix-sept ans, né un quinze août. NATIONALITÉ ET LIEU DE NAISS. : américain né ici-même. ORIGINE, LANGUES PARLÉES : rory parle couramment le français et l'italien qu'il a appris  à l'école, sans rapport avec de quelconques origines. DANS LES HAMPTONS DEPUIS : il vient de revenir après presque trois ans passés dans le kansasNIVEAU D'ÉTUDES : lycéen ayant déjà redoublé par deux fois. BOULOT OU TYPE D'ÉTUDES : pour le moment, son avenir est un grand point d'interrogation. REVENU MONÉTAIRE : merci papa, merci maman ($$$$$$$$). ORIENTATION SEXUELLE : il est hétérosexuel mais jouer à touche-pipi le démange parfois. STATUT MATRIMONIAL : célibataire. NB D'ENFANTS : aucun. TRAITS DE CARACTÈRE : timide maladif, casse-cou, tête brûlé, attentif, doux, naïf, trop sensible, loyal, de confiance. GROUPE : southampton.

Gregory est un enfant timide, il l'était déjà avant que l'on découvre sa maladie » A l'âge de cinq ans, inquiets de le voir se frapper violemment à la tête en balbutiant, ses parents l'ont amenés voir un médecin. » le diagnostic est tombé : Rory est atteint du syndrome Gilles de la Tourette. Il balbutie énormément, se frappe en parlant et cela s'empire lors de situation de stress. » Rory a un frère aîné : Joe. » Il aime les sports dangereux comme l'escalade ou l'équilibre. C'est une tête brûlée et l'adrénaline lui permet d'oublier ses complexes. » Il y a trois ans, Rory a fait une tentative de suicide suite à laquelle ses parents l'ont envoyés chez ses grands parents, loin de la ville. En effet, il a cherché à se pendre avec l'un des foulards de sa mère après que sa première petite amie se soit moqué de lui alors qu'il s'apprêtait à faire l'amour. » Rory est encore puceau et cela commence à l'agacer sérieusement. » les filles le trouvent mignons, sympathiques mais rarement plus qu'un ami.

2013.

Il y a une semaine, j'ai tenté d'en finir. Je ne pouvais plus supporter le poids de la vie, je ne le supporte toujours pas. Pourquoi ? Pourquoi m'inflige-t-on cette maladie qui me rend dingue, qui m'éloigne des gens et provoque leurs rires ? J'ai fais pleuré Papa, Maman, Joe. J'ai fais pleuré tout le monde mais moi, je n'arrive plus à pleurer à force d'avoir trop versé de larmes. Je pleure à l'intérieur et j'aimerai me noyer dans mes larmes, je sais qu'elles sont assez nombreuses pour cela. Or, ça n'arrive pas.

Je me suis raté. J'ai échoué. J'avais pourtant tout planifier : personne n'était à la maison, le lien était solide, j'avais regardé sur Internet des nœuds fiables. Je suis monté sur le tabouret, j'ai passé ma tête, j'ai poussé l'appui. Mes jambes flottaient dans le vide et je respirais de moins en moins. Ensuite, c'est flou. Je me suis réveillé à l'hosto, c'est tout.

« Pourquoi t'as fait ça, Gregory ? » - « Tu n'es pas heureux ? » - « Ne nous fait plus jamais aussi peur » - « Tu as pensé à moi, Rory, tu as pensé à ton père et à ton frère, aussi ? Qu'aurions-nous fait sans toi, hein ? »

2015.

Je ne comprends pas. Il se passe quoi dans mon putain de caleçon pour qu'il frétille comme ça ? J'ai bandé. J'ai bandé en voyant mon prof de sport torse nu. Il m'a vu. Il m'a regardé dans le blanc des yeux. Il a comprit. J'ai pété un plomb. Je me suis mis à me cogner la tête en hurlant Pardon comme un taré avant de prendre mes jambes à mon cou. J'ai honte, j'ai beaucoup trop honte. Je suis revenu dans les Hampton depuis seulement un mois et je suis déjà cramé. Cramé comme un petit pédé que je ne veux pas être.

Joe me motive, me pousse, me secoue. Il veut que je m'affirme, que j'arrête d'être ce petit secret bien rangé des parents, rôle qui me conforte. Je l'admire, Joe, d'affronter nos parents comme ça, avec autant de détermination et de vergogne. Je voudrais être comme lui mais je ne le suis pas. Entre nous, il y a mes tocs et le souvenir de ma tentative de suicide.

Voilà qu'en cours, on m'appelle « teubé » ou « timide ». C'est super. Il ne manque vraiment plus que pédé à la collection et maintenant, je suis convoqué dans le bureau de mon professeur de sport. J'attends devant son bureau dont la porte est entrouverte. Il discute au téléphone, haut parleur enclenché. « Malo, tu m'exaspères » hurle une femme à l'autre bout du combiné.

Il s'appelle Malo, comme un marin, tumulte des vagues qui agitent mon cœur.