you and i, we're a timebomb. (w/harper)

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“ AND I COULDN'T DECIDE IF YOU WERE THE MOST ANNOYING HUMAN BEING I'D EVER MET OR JUST THE BEST THING THAT EVER HAPPENED. ” — TOVE LO, TIMEBOMB

La lune trônait d’ores et déjà dans le ciel de New-York lorsque Tamman quitta les locaux de la NBC. Son smartphone indiquait près de trois heure du matin, un détail semblait-il sans importance pour les habitants de la-ville-qui-ne-dort-jamais. Une communauté à laquelle l’acteur appartenait encore quelques semaines plus tôt. Précédemment au tragique accident ayant fait de lui le tuteur légal de ses deux nièces. Et bien avant qu’il n’ait réalisé l’ampleur de la tâche qui lui était incombée. Ou qu’il n’ait développé une nouvelle forme d’adoration pour le calme et la tranquillité. Sans oublier le repos. En effet, si par le passé le générique indiquant la fin de son émission l’avait souvent laissé frémissant d’excitation à l’idée d’une escapade nocturne dans l’un des petits néo-théâtres de son quartier ou l’envie de sauter dans un avion dans le but d’improviser un week-end de découverte… Désormais, ses fantasmes comportaient davantage de longues heures à se prélasser entre ses draps, avec l’assurance qu’Harper s’occuperait de la moindre urgence infantile. Car, s’il ne l’aurait avoué sans la présence d’un couteau sous sa gorge, Tamtam était reconnaissant envers feu sa sœur de ne pas avoir fait de lui – envers et contre toute logique – l’unique gardien de sa progéniture. D’autant plus que pour une raison qu’il n’expliquait pas, il avait confiance en son – err, beau-frère par alliance ? partenaire ? colocataire ? le-mec-avec-lequel-il-jouait-(platoniquement !)-au-papa-et-à-la-maman-depuis-un-mois ? “ (…) Why the hell am I even debating about that ? ”, grommela le brun, tout en introduisant sa clé dans la serrure de la porte d’entrée de leur villa. Une fois dans le hall, il s’appuya sans grâce contre le mur, le temps de composer le code permettant de désactiver l’alarme, avant de zigzaguer jusqu’à l’escalier. Gravir les marches s’avéra alors n’être autre qu’un véritable supplice, ses jambes – aussi lourdes que ses paupières – protestant à chaque pas qui le portait vers l’avant – et le premier étage de la demeure. Suite à quoi, il failli dépasser les chambres de ses nièces sans s’arrêter, avant de rebrousser chemin en titubant et d’entrebâiller leurs portes dans le simple objectif de s’assurer de leur bien-être. Cela fait, il traversa le corridor pour rejoindre l’objet de son désir – a.k.a. son lit – dans lequel il grimpa, sans autre formalité que celles de s’être débarrassé de ses chaussures et de son pantalon.

Lorsqu'Harper se réveilla, il était tout contre un corps tout chaud, son torse collé au dos de quelqu'un, une de ses jambes au dessus de la hanche de cette même personne. Son nez collé contre sa nuque, il pouvait sentir une odeur familière qu'il n'arrivait cependant pas à placer, son cerveau était encore en mode sommeil et il lui fallu de longues minutes avant de réaliser que personne n'aurait du se trouver dans son lit. Depuis son emménagement, il n'avait ramené personne à la villa, et n'était de toute manière pas sorti pour faire la tournée des bars, ce qui posait la question suivante : qu'est ce que c'était que ce bordel ? Grimaçant, il essaya de se détacher sans trop faire de bruit ou de mouvement brusque de la personne en question qu'il ne tarda pas à identifier. Il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait porter ce parfum particulier. Et par il ne savait quelle explication, ce dernier avait attéri dans son lit, Tamtam. Ce qui en soit était normal, dans le sens où il était le seul autre adulte de la maison, même si selon le brun, la chose était à discuter en ce qui concernait Harper qui pouvait parfois se révéler être un vrai gamin. Enfin là n'était pas la question. Harper bougea mais son bras était coincé sous le brun et il jura entre ses dents. Il pouvait entendre Rose au travers du babyphone et se retrouvait donc prit entre deux feux, Tam d'un côté et sa nièce de l'autre. Regarder le babyphone n'aiderait cependant pas et Harper se retourna vers Tam. La solution aurait été de le réveiller, mais le blond savait que s'il s'était retrouvé dans son lit c'était parce qu'il était vraiment fatigué. Il ne l'avait pas entendu rentrer, mais il se douter que ça devait être assez tard. Harper put dégager assez de son bras pour se redresser et il observa le visage du brun, ne pouvant s'empêcher de sourire devant la tête qu'il faisait. Pour une fois, il n'avait pas cette expression stoïque que bon nombre lui connaissait. Il avait la bouche entrouverte, avec un léger filet de bave. Rosie se rappela cependant à son bon souvenir, se mettant à crier cette fois ci. Harper jeta un rapide coup d'oeil à l'heure, avant de tenter le tout pour le tout et de pousser Tam sur le côté, tout en retirant son bras. Il resta figé, bras levé, attendant le réveil du brun qui n'arriva pas. Il poussa un soupir de soulagement puis se leva et passa un pantalon de survêtement. Il avait prit l'habitude de dormir habillé, et avait toujours à portée de main de quoi se couvrir si jamais Daisy venait se réfugier dans son lit. Il récupéra le babyphone ainsi que son téléphone, et prit une photo de son partenaire avant de quitter la chambre pour rejoindre celle de Rosie. Il posa le babyphone sur son armoire et se pencha devant son berceau. "Hello babygirl, early bird huh ?" demanda t'il avec un petit sourire un peu fatigué avant de se pencher pour la prendre dans ses bras. Il sortit ensuite de la chambre et alla devant celle de Daisy dont il entrouvrit la porte pour constater qu'elle dormait encore. Rose se mit à babiller et Harper referma la porte avant d'aller à la salle de bain pour s'occuper de sa couche. Ses gestes n'étaient plus hésitant comme lors de la première semaine où ils avaient récupéré les filles. Il aurait presque pu la changer les yeux fermés. Une fois propre, il reprit la demoiselle dans ses bras et descendit vers la cuisine. Il prépara le biberon, comme à son habitude, testant sa température sur son avant bras avant de s'installer confortablement sur le canapé du salon et de caler Rosie dans la bonne position pour la nourrir. Ca aussi, ça avait prit du temps avant de trouver les bons gestes, les choses allaient mieux maintenant.